Sabine montre des signes de surmenage. Vers un burnout ?

L'accélération de la carrière de Sabine la confronte à des responsabilités plus élargies. Plutôt perfectionniste, Sabine veut être à la hauteur sur tous les tableaux. Mais les horaires, la quasi disparition de la vie personnelle et familiale ne suffisent pas. Elle montre de plus en plus de signes de saturation au sein de l'équipe d'encadrement, sa disponibilité vis à vis des nouveaux projets et des sollicitations de son service diminue.

Sabine est en souffrance. Elle a "empilé" les exigences et les objectifs au point de ne plus entrevoir d'alternative à son manque de temps que de faire un peu plus de la même chose ... Elle manifeste un attachement fort à des modèles hérités de son éducation. Ne pas aller au fond d'un dossier, laisser partir un travail sans avoir la certitude que toutes les options ont été vue et revues, génère un malaise important.

Comme souvent lors de la prise d'un poste à responsabilités, la jeune manager ne prend pas le recul qu'attend l'entreprise. Sabine reste attachée au paradigme du travail parfaitement contrôlé, absolument fiable, irréprochable. Elle délègue peut et fait par elle-même. 

L'écoute du copilote lui permet d'intégrer une distinction entre les situations professionnelles (telles qu'elle les perçoit) et les effets sur elle de ces situations. Cette nouvelle approche bouleverse l'appréhension que Sabine se faisait des attentes de l'entreprise vis à vis d'elle, les critères de réussite qu'elle croyait devoir poursuivre, son positionnement vis à vis de la hiérarchie, de ses équipes, etc.

Ce changement de paradigme modifie radicalement sa façon d'organiser ses priorités, son agenda et son temps. Très rapidement, Sabine prend le recul que son poste implique, choisit les actions pertinentes sur lesquelles se focaliser, s'essaye à la délégation, se positionne comme actrice de ses projets et non comme leur otage.

Au bout de quelques mois, Sabine n'emporte plus de travail à la maison et se tient à des horaires compatibles avec une vie de famille. Elle ne se plaint plus d'avoir du mal à faire face et optimise ses engagements et les réponses aux multiples sollicitations de son poste en fonction de ses propres priorités stratégiques. Elle a complètement pris le nouveau costume que l'entreprise lui a confié. Elle est même capable de se voir dans un costume un peu plus grand ...

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